Après l'orage de l’après-midi, nous sommes ravis de pouvoir sortir pour une cinquième escapade. Mes convives sont fatiguées à l'entame de la première marche à Lamarck, station de métro que je ne fréquente plus depuis que je me suis converti aux pistes cyclables parisiennes. Je contourne les marches en empruntant l'avenue Junot. Je découvre l'avenue pour la première fois, de belles demeures se chevauchent, des notes de piano, de nombreux bambins bien habillés avec leurs parents, ici tout est parfait, une pub de Petit Bateaux. J'arrive au village de Montmartre, stores baissés, pas grand monde, l'heure de la sieste en Méditerranée sans l'anisette. Je tombe sur rue des saules, ce nom coïncide avec ma première adresse en arrivant en France ...mais à 20 KM d’ici à Orly, je pense à mon frère qui est encore là -bas
En descendant la butte, j’entends une discussion de patrons. Ils se plaignent de devoir continuer à payer les tickets restau à leurs employés. Ce discours coïncide avec l’intervention du président du MEDEF, qui expliquait qu'il fallait travailler plus, donner ses RTT et ses congés pour éponger la décroissance après confinement. Une seule réponse convient à cette montée au créneau des patrons : plus le risque est élevé plus le gain est important et inversement. Puisque les employés ne profitent pas du surplus de la productivité en temps de croissance, pourquoi devraient ils participer à éponger les pertes quand nous sommes en décroissance ? Il est 19H passé, nous croisons les lévriers sur le chemin du retour sortis faire une course d'une heure
