Texte de la marche du 22/04 Aujourd'hui nous sommes sorti à nouveau à 3. C'est Amine qui guide, Nataska vient nous récupérer en bas de l'immeuble. Nous partons vers le 9ème, hors zone, avce comme consignes de faire ce que l'on veut. ça fait quelques jours que je ne suis pas sortie aussi tôt dans l'après-midi, je réalise la différence de température entre l'intérieur de notre appartement et la rue. Il fait chaud dehors, je suis mal habillé, trop longues mes manches trop couvrante j'ai envie de m'exposer. Je sens que nos routines quotidiennes commencent à se définir un peu plus. Nous devons "faire de la place pour la balade", inimaginable il y a quelques semaines. J'y pense de plus en plus à la dernière minute, j'oublie de faire mon attestation que je génère à la va-vite sur mon téléphone, on ne sait jamais, les flics peuvent être partout. On se dirige tranquillement en parlant vers le 9ème, rue rochechouart... Je me souviens que nous parlons pratique orthographie dans le milieux professionnel. Je m'en souviens car à l'instant j'ai eu du mal à écrire "rochechouart" un des premiers noms illisibles que j'ai remarqué en arrivant à Paris il y près de 15ans. Musée de la vie romantique, injustice de l'annonce des lieux culturels restant clos lors du dé-confinement, à croire que les lieux culturel et artistique manquent de créativité... ça fait un moment me dit ma petite voix critique. L'heure passe, je remontant en clopinant légèrement, toutes mes paires de chaussures me font souffrir, comment est-ce possible? Nous restons à discuter un petit moment juste Nat et moi en bas de l'immeuble ; à nouveau, la boucle est bouclée. Cette-fois, passe devant nous en arrivant par mon dos un groupe de flics "en civil" avec brassards" POLICE", j'entends leurs discussion avant même de les apercevoir, ils-elles parlent macarons la durée... Nous restons silencieuses, suspendues, observant le groupe s'éloigner petit à petit. Inquiétude, j'ai dépassé largement le délai d'une heure autorisé.
- Feriel