Rendez-vous à l'arret de métro le plus typiquement parisien, pas un jour en allant au travail je n'y trouve des touristes prenant la pose ou des shootings-mode en plein air.
Aujourd'hui, Nataska envoie un cliché, "c'est bien là ?" ajoute-t-elle par message.
Nous sommes juste derrière elle, un peu en retard.
La fatigue est bien là malgré la sieste qui précède cette marche. Je me mets en jambe, la marche m’éveille. Je suis peu bavarde intérieurement, il y a moins de voix en moi que les sorties précédentes. J'essaie de faire immerger une pensée noyée sous les airs bucoliques de carte postale et de maisons de familles luxueuses. Encore chez nous, nous sommes chez les autres, ailleurs, Montmartre et la butte, petite épaule pour admirer les rues désertes de la ville.
Je lis les mots, les maux des autres ceux qui laissent traces dans l'espace public. Jamais le street art ne m'avait autant "parlé" les piétons déserteurs on vidés l'exposition citadine.Et nous dialoguons avec ceux qui restent, vivants et morts, mobiles et statiques.
