Aujourd'hui je guide la marche. En rejoignant Nataska à Guy Moquet, je la trouve un peu étrange, elle tend son sac et nous explique qu'elle enregistre aujourd’hui.
Ok, c'est parti c'est une marche d'écoute.
J'essaie au fur et a mesure de me défaire de ce que mes yeux connaissent, en partant je savais que nous partions pour "dire bonjour à Mains d'oeuvre". Au départ je suis un peu perdu,j'essaie de me perdre en prenant des chemins détournées, je commence a en avoir marre de tourner dans le quartier. J'ai comme une espoir caché, je voudrais vérifier que à Mains d’œuvres c'est différents, que ce lieu associatif et artistique déjà en résistance avant la crise du covid résiste encore. J'ai envie de sentir l’âme festive du lieu me remémorer mes bons souvenirs. En y arrivant, je retrouve principalement les traces des scellés sur les fenêtres et des veilles affiches des quelques événements organisé depuis la réouverture. Mains d’œuvres c'est un lieu qui ferme et rouvre éternellement.
Est-ce possible, survivrons-nous, à quand la réouverture? Macron parle ce soir, il annoncera la suite du scénario. Le lieu est clos, je me souviens du stade juste derrière, lui aussi clos. Je suis lasse de me confronter aux grilles et aux barrières. Je veux rentrer, je choisi un chemin par lequel nous sommes déjà passé et je retrouve sur le trottoir le canapé de "roi" que nous avions déjà croisé il y a quelque jours. Il n'a pas bougé, Il y a un gros morceau de céramique surement un bout de colonne de lavabo échoué à côté. On passe notre chemin pendant qu'un groupe s'entraîne sur les installations machines de muscu de la ville.