Se laisser guider à faire un tour. Suivre, et être suivie par quelqu'un d'autre, un moment sur quelques mètres accueillir l'inconnu dans cette danse nue. Par un regard le haut d'une fenêtre s'attarder sur être dehors, être dedans, une érosion du temps, une émotion. La sensation d'y être autorisé, sans plus nous sommes tolérés dans "notre quartier". Ignorer que nous sommes ensembles, prétendre que nous faisons autre chose que rechercher la sensation d'être en communauté. Nous l'avons instauré, inquiets, je l'ai demandé le silence. Le silence dans cette marche pour écouter ce que chacun chez-soit veut dire, ce que chacun-chez fait entendre. Nous ne pouvons plus prétendre, pas même toi qui siffle en marchant qu'il ne se passe rien dans la rue. Par ces balades nous explorons nos paysages quotidiens, qu'en général nous avons pudeur à observer. Lève les yeux, il n'y a pas de honte à se balader. Demain je testerai " N'être personne, ne rien faire"
- Feriel
